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Journée d'étude :

« Le religieux au prisme de ses récits »

 Paris, le 30 mai 2024

 

Ecole Normale Supérieure, Campus Jourdan
48, bd Jourdan, Paris 14e
Salle R1-07
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 Argumentaire

Si les définitions du mot ‘religion’ sont nombreuses (Lambert, 1991 ; Bobineau & Tank-Storper, 2012), et nourrissent depuis longtemps un débat passionnant sur ce que recouvre le terme, débat par exemple renouvelé par les approches post et décoloniales (Assad, 1973, 1993), c’est sans doute en raison de la place occupée par les phénomènes religieux ici et ailleurs, aujourd’hui ou hier. La polysémie du terme reflète la versatilité des expériences qui y sont rattachées.

Il est cependant une dimension du ‘religieux’ qui peut faire consensus, c’est que les phénomènes religieux ou de croyance se manifestent fréquemment au travers d’un récit. Pour Enzo Pace, les religions sont avant tout des “dispositifs communicationnels” (Pace, 2011). Ces derniers permettent aux acteurs du religieux de mettre en place des méthodes d’exposition et de conviction quant aux contenus qu’ils proposent, mais aussi d’intervenir dans l’espace public, pris au sens d’Habermas, sur tout sujet qui leur semble pertinent. On peut ainsi affirmer avec le philosophe Francis Jacques qu’une religion ne saurait exister sans communiquer (Jacques, 1979). Les instances de cette communication sont par définition variées. Elles peuvent prendre la forme de textes, de déclarations, de biographies, mais aussi d’images, de symboles, d’objets divers et variés qui portent et supportent la représentation d’un discours qui les transcende. Nombre de religions mobilisent ainsi des médiations diverses pour convaincre, partager et diffuser leurs idées. Ces médiations transitent par des supports divers, qu’ils soient matériels, textuels ou symboliques. En somme, la notion de récit, prise dans son acception la plus large, sous-tend l’expression d’une croyance ou d’un système de croyances.

Nous abordons donc le récit comme un discours, une histoire, une narration, un texte ou une expérience personnelle ou collective. Mais nous élargissons aux formes matérielles que peut prendre un récit, soit que le récit porte sur l’objet, ou que l’objet serve de support au récit, voire s’y substitue parfois. Ainsi les objets religieux ou investis d’une symbolique ou d’un usage religieux font partie d’un récit tout autant qu’ils contribuent à évoquer ce récit. Cette matérialité de l’expression religieuse nous semble devoir être mieux prise en compte dans la mesure où elles ancrent le récit dans une réalité de l’expérience. C’est le chemin emprunté par diverses études, comme en témoignent les dossiers de l’ASSR sur ‘la force des objets’ (2016) ou “Façonner les objets de dévotion” (2018). Dans le premier, Annick Cohen et Damien Mottier écrivent ainsi que l’intérêt envers la dimension matérielle “invite à étudier les combinaisons multiples entre le faire et le croire.” (Cohen & Mottier, 2016). C’est donc à la fois ce que sont ces objets matériels qui nous intéresse que ce que les acteurs en font, ce qu’ils manifestent de la relation entre une croyance et ses pratiques.

Nous nous situons dans le cadre théorique d’une compréhension des phénomènes religieux comme objets inscrits dans le social, et nous nous efforçons de les étudier à l’aide des outils de la sociologie. Cette posture nous invite à étudier ‘le religieux’ comme modelé par des variables sociales: genre, classe, origine ethnique, rapports d’autorité ou de soumission, âge. Nous sommes cependant conscients qu’il existe d’autres voies, en particulier quand on s’intéresse à la notion de récit, laquelle est présente au-delà, dans le champ universitaire, des sciences sociales stricto sensu. Cette Journée d'Étude nous semble être un moment propice pour aborder cette perspective en la confrontant à d’autres options heuristiques. Notre objectif est de favoriser des échanges afin d’enrichir la perspective des un.es et des autres. C’est pourquoi notre démarche se veut ici résolument pluridisciplinaire, avec des contributions venant du domaine des sciences sociales mais aussi de la communication, des lettres, ou d’autres disciplines connexes.

Nous proposons d’aborder ces questions au travers de quatre axes qui sont exposés ci- dessous. Ces axes sont avant tout des propositions visant à structurer la Journée d'Étude, et les interventions peuvent s’en inspirer librement.

 

Session I : Fictions et récits religieux

 L’objet de cet axe est double. Tout d’abord, rappelons que la fiction ne saurait toujours se réduire à un simple récit imaginaire sans prise sur la matérialité du monde. Diverses études ont par exemple montré que les récits de science-fiction étaient porteurs d’un potentiel de réflexion qui, non seulement dit des choses sur notre monde et la façon dont les acteurs sociaux le perçoivent (Engelibert, 2019), mais permettent également d’“ouvrir les possibles”, pour reprendre l’expression de Rumpala (2018). D’une part, il s’agira d’interroger la manière dont les récits fictionnels - quelle que soit leur nature, littéraire, cinématographique, graphique, etc. - se saisissent du religieux pour en utiliser des éléments divers dans leur travail (textes, personnages, termes, schèmes narratifs, éléments visuels) (Rumpala, 2018 ; Engelibert, 2019). Quels sont ces éléments ? Comment sont-ils exposés ? Leur dimension religieuse est-elle conservée, détournée, inversée, effacée ? Que font ces illustrations religieuses à la religion dont elles s’inspirent ou qu’elles copient ? Que nous dit le second sur le premier ? De quelle manière les propositions du récit fictif remettent-elles en question ou soutiennent-elles les affirmations du récit religieux ? En quoi la comparaison nous renseigne- t-elle sur le statut du récit religieux dans nos sociétés plurielles où la quête de sens est une réalité partagée ?

On songe ici au concept forgé par le sociologue Adam Possamaï de “religion hyperréelle”, par lequel il traduit « un simulacre de religion créée ou en symbiose avec une religion populaire qui inspire sur le plan métaphorique et/ou qui est la source de croyances pour la vie quotidienne » (Possamaï; 2012). Ce concept - que Possamaï tire de Baudrillard et présenté dans son précédent ouvrage de 2006, conduit à examiner à nouveaux frais le rapport entre récit religieux et récit fictionnel à contenu religieux.

D’autre part, nous invitons à inverser la perspective en observant comment les religions et les acteurs religieux se sont emparés du support fictionnel pour assurer la transmission de leur message. Depuis les travaux de Jacques Gurwith ou Sébastien Fath (Willaime & Fath, 2017), ou encore ceux de Philippe Gonzalez sur la manière dont les Évangéliques utilisent les médias de toute sorte (médium télévisuel, radiophonique, livresque, …) comme stratégie d’expansion (Gonzalez, 2014), la question a été renouvelée. Quel usage les recherches actuelles font-elles de ces aspects ? Les rencontre-t-on sous toutes les latitudes de la même manière et avec les mêmes effets ?

 

Session II : Récits politiques et récits religieux

La relation entre religion(s) et politique, que ce soit au niveau des concepts ou des formes de ritualisation a été amplement débattue. L’instrumentalisation politique du religieux a été particulièrement signalée (Williams, 1996 ; Linz, 2006 ; Garcia-Ruiz & Michel, 2014), et, dans une moindre mesure, son inverse (Richet, 2003 ; Chelini-Pont, 2012 ; Lucas, 2022). Cette session entend donc plus spécifiquement se consacrer aux interactions entre discours religieux et discours politiques. De quelle manière l’un emprunte à l’autre et avec quels effets ou quelles intentions ? Dans quelle mesure les termes religieux contribuent à un appauvrissement du politique ou au contraire, permettent d’obtenir une légitimation à peu de frais d’un discours politique ? On pense en particulier à l’usage des “indices religieux” dans le discours politique, tels qu’étudiés par Westfall et Özge (2019). Quels enjeux se manifestent dans les échanges sémantiques mais aussi rhétoriques entre ces deux ordres de discours ? Que permettrait l’un que ne permettrait pas l’autre ? A quelles conditions et avec quelles conséquences l’un se substitue-t-il à l’autre ? Afin de ne pas se limiter aux aspects ‘purement’ politiques touchant aux partis et idéologies politiques, on privilégiera ici des études mettant par exemple en relief des thématiques touchant à l’écologie (Bertina, 2015 ; Becci, 2023), les migrations (Bava & Picard, 2014), ou encore la santé.

 

Session III : Objets, corps, espaces : les ancrages matériels des récits

La troisième session est centrée sur la matérialité des récits religieux. En effet, comme exposé précédemment, les récits sont portés et supportés par des pratiques qu’ils alimentent. En cela les récits ne sauraient être évincés des matérialités au travers desquelles ils se réalisent. Le travail développé depuis plusieurs années par la revue Material Religion en atteste également. L’expression employée dans le titre de l’ouvrage dirigé par Frédéric Cousinié et ses collègues est riche d’usages d’enquêtes, en posant le regard sur ces “connecteurs divins” (Cousinié & alii, 2020). Il s’agit dans notre cas de saisir la matière comme une mise en relation, qui prend corps et qui s’incorpore aux pratiques (Cohen, Motier, 2016 ; Keane, 2008). En reprenant la proposition de David Morgan (2010) à propos des croyances, nous pouvons dire que les récits sont considérés ici comme ce que les gens font, comment ils les font, où et quand ils les font, et que par conséquent travailler les matérialités est tout à fait cohérent lorsqu'on s’intéresse aux récits religieux.

Ici, interroger les relations sensibles c’est tout d’abord s’intéresser aux objets, matériaux et substances mobilisés par les récits, ainsi que questionner les manières dont ils les travaillent. Mettre en lumière leur conception, leurs utilisations et leurs circulations, mais aussi se pencher sur leur esthétique, leurs qualités, leur périssabilité, sur les transformations qu’ils subissent et sur les contextes dans lesquels ils sont mobilisés.

En outre, nous considérons que la notion de matérialité ne se réduit pas à l’étude des objets, mais doit comprendre simultanément une attention portée aux corps (Schipper, 1992 ; Chebel, 2004) et aux espaces (Gibson, 1977). Objets, corps et espaces sont nécessairement imbriqués; l’observation d’une seule de ces trois facettes en omettant les autres reviendrait à amputer notre compréhension de la matérialité du religieux. Cette approche a par exemple permis à Katerina Kerestetzi de notamment montré une pluralité de liens entre matérialité et production d’affects au sein des religions afro-américaines (2018). De fait, s’intéresser aux ancrages matériels dans lesquels sont pris les récits nous permettra sans aucun doute d’éclairer un aspect supplémentaire de notre objet d’étude.

 

Session IV : Récits religieux et numérique

Cette dernière session se concentre sur la mobilisation des outils numériques dans des contextes religieux. Nous souhaitons explorer la notion de récit religieux en interrogeant les différents types de publications (textes, photos, vidéos) présents sur internet et notamment sur les médias sociaux, en interrogeant leur contenu, leur forme et le contexte dans lequel ils s’inscrivent.

Nous concevons ces médias et outils numériques comme matériels dans le sens où leur utilisation nécessite un support physique, et car ils permettent de tisser des formes de lien social en soutenant une variété de pratiques et d’échanges. De plus, nous refusons l’usage de l’opposition entre réel et virtuel, qui à notre sens porte à confusion et fait perdre de sa consistance à ce qui relèverait du virtuel. En cela, nous préférons nous concentrer sur les continuums qui mettent en relation le monde physique et celui en ligne (Martin, Dagiral, 2016). Cette session permettra donc d’examiner différentes publications présentes en ligne qui relèvent de pratiques et croyances religieuses, en prêtant une attention particulière à leur contextualisation au sein d’espace sociaux pouvant chevaucher le monde en ligne et le monde physique. Nous chercherons à comprendre de quelles manières ces nouvelles matérialités transforment ou non les récits religieux présents dans différents espaces sociaux, voire même permettraient d’en créer de nouveaux.

Par extension, nous souhaitons aborder les enjeux liés à la réalisation de ce genre de terrain « patchwork » qui prennent pied dans ces deux espaces (Millette et al, 2020). Questionner leurs limites et les possibilités de recherche qu’ils ouvrent, en mettant l’accent sur le partage des méthodologies d’enquête employées. Si différentes recherches sur des terrains en ligne ont été réalisées en particulier aux Etats-Unis il y a une quinzaine d’années (Berry, 2012 ; Ross, 2012), au vu du développement d’internet et de l’apparition de nouveaux médias sociaux, il y a tout un pan du social qu’il reste encore largement à explorer par le monde de la recherche (Duteil-Ogata et al., 2015 ; Douyère et al, 2020). Cet espace d’échange entre jeunes chercheurs.euses, centré spécifiquement sur les questions religieuses, nous semble donc tout à fait utile.

 

Bibliographie

Barrère Anne, Martuceli Dominique, Le Roman comme laboratoire. De la connaissance littéraire à l’imagination sociologique, Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2009.

Bava Sophie, Picard Julie, « La migration, moment de mobilité religieuse ? Le cas des Africains au Caire », Cahiers d’études du religieux. Recherches interdisciplinaires, 14, 1390, 2014.

Becci Irène (dir.), Les éco-spiritualités contemporaines, un changement culturel en Suisse - Du récit professionnel à la réflexivité, Seismo, 2023.

Berry Vincent, « Ethnographie sur Internet : rendre compte du « virtuel », Les Sciences de l'éducation - Pour l'Ère nouvelle, 2012, vol. 45, 4, pp. 35-58.

Bertina Ludovic (dir.), L'écologie, si on en parlait !, Paris, Chronique, 2015

Bobineau, Olivier, et Sébastien Tank-Storper. « Conclusion : comment définir la religion ? », Sociologie des religions., sous la direction de Bobineau Olivier, Tank-Storper Sébastien. Armand Colin, 2012, pp. 124-127.

Chebel Malek, Le corps en Islam, Paris, Presses universitaires de France, 2004.

Chelebourg Christian, Les écofictions. Mythologies de la fin du monde, Les Impressions Nouvelles, 2012.

Chelini-Pont Blandine, « Le conservatisme catholique américain à la conquête de l’Europe. Genèse d’un nouveau courant politique », in Christophe Grannec et Bérengère Massignon (eds), Les religions dans la mondialisation, entre acculturation et contestation, Paris, Karthala, 2012,pp. 53-73.

Cohen Anouk, Mottier Damien, « Pour une anthropologie des matérialités religieuses », Archives de sciences sociales des religions, 174, Avril-Juin 2016.

Cousinié Frédéric, Blanc Jan, Solfaroli Camillocci Daniela (dir.), Connecteurs divins. Objets de dévotion dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIe), Paris, Ed. 1 :1, collection Ars, 2020.

Douyère, David ; Catellani, Andrea ; Servais, Olivier. 2020, « Religieux et digital : nouvelles conceptualisations en mondes francophones », Social Compass, 67, 4, pp. 505-518.

Duteil-Ogata Fabienne, Jonveaux Isabelle, Kuczynski Liliane, Nizard Sophie (eds.), « Le religieux sur internet », Heidelberg Journal of Religions on the Internet, 8, 2015.

Engelibert, Jean-Paul, Apocalypses sans royaume. Politique des fictions de la fin du monde, xxe- xxie siècles, Paris : Classiques Garnier, 2013

Engelibert, Jean-Paul, Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d’apocalypse, Paris : La Découverte, 2019.

Fath Sébastien, Willaime Jean-Paul, « Les médias protestants : quand Huguenot rime avec réseau », Revue des Médias, INA, 2017.

Fer Yannick, « An Affective (U-)Turn in the Sociology of Religion? Religious Emotions and Native Narratives », in V. Altglas et M. Wood (eds), Bringing Back the Social into the Sociology of Religion. Critical Approaches, Leiden, Brill: 142-168, 2018.

Fer Yannick, La théologie du « combat spirituel » : Globalisation, autochtonie et politique en milieu pentecôtiste/charismatique. Patrick Michel et Jesus Garcia-Ruiz. Néo-pentecôtismes, Labex Tepsis, pp.52-64, 2016.

García-Ruiz, Jesús, et Patrick Michel. Et Dieu sous-traita le Salut au marché. De l'action des mouvements évangéliques en Amérique latine. Armand Colin, 2012.

Gibson James J., « The Theory of Affordances », in Robert Shaw et John Bransford (dir.), Perceiving, acting, and knowing, toward an ecological psychology, Halsted Press Division, Wiley, New York, 1977.

Gonzalez Philippe, Que ton règne vienne. Des évangéliques tentés par le pouvoir absolu, Genève, Labor et Fides, coll. « Protestantisme », 2014.

Jean-Philippe Heurtin, Patrick Michel. La conversion et ses convertis. 2021

Jacques Francis, « Croyance commune, croyance communiquée », Dialectica, 33, 3-4, 1979, pp. 263-281.

Jonveaux Isabelle, Dieu en ligne. Expériences et pratiques religieuses sur Internet, Bayard, Montrouge, 2013.

Keane Webb, « The evidence of the senses and the materiality of religion », Journal of the Royal Anthropological Institute, 2008, 14, pp. 110-127.

Kerestetzi Katerina, « L’esprit du lieu : matérialités, spatialités et ressenti dans les religions afro-américaines », Journal de la Société des américanistes, 104-1, 2018, pp. 9-26.

Lacroix Isabelle, Prémont Karine (eds), D’Asimov à Star Wars : représentations politiques dans la science-fiction, Presses de l’université du Québec, 2016.

Lambert Yves, La "Tour de Babel" des définitions de la religion. Social Compass, 1991, 38 (1), pp.73-85.

Lambert Frédéric, Je sais bien mais quand même : essai pour une sémiotique des images et de la croyance, Paris, Non standard, coll. « SIC », 2013

Le Pape Loïc, « Les récits de conversion : d’une histoire personnelle romancée à l’analyse sociologique d’un engagement religieux », Maghreb et sciences sociales, 2005, 1 (2), pp.77-87.

Linz Juan J., « El uso religioso de la política y/o el uso político de la religión: la ideología- sucedáneo versus la religión-sucedáneo », Reis. Revista Española de Investigaciones Sociológicas, 114, 2006, pp.11-35.

Lucas Katia, Les évangéliques sionistes des Etats-Unis. Christians United for Israel, John Hagee et ses disciples, L’Harmattan, Paris, 2022.

Martin Olivier, Dagiral Éric, (dir.), L’ordinaire d’internet. Le web dans nos pratiques et relations sociales, Paris, Armand Colin, coll. « Individu et Société », 2016.

Millette, M., Millerand, F., Myles, D., Latzko-Toth, G. (dir.), Méthodes de recherche en contexte numérique. Une orientation qualitative. Presses de l’Université de Montréal, 2020.

Morgan David, Religion and material culture: the matter of belief, Routledge, London/New York, 2010.

Pace, Enzo, Religion as Communication, God’s Talk, Farnham, Ashgate, 2011.

Possamaï Adam (Ed.), Handbook of Hyper-real Religions, Leiden, Brill, 2012.

Richet Isabelle, « Quand la religion s'engage en politique », Mouvements, 30, 5, 2003, pp. 13-20.

Ross Claire, « Social media for digital humanities and community engagement » in C. Warwick, M. Terras, & J. Nyhan (Eds.), Digital Humanities in Practice,Facet, 2012, pp. 23-46.

Rumpala Yannick, Hors des décombres du monde, Ceyzérieu : Champ Vallon, 2018.

Schipper Kristofer Marinus, Le corps taoïste : corps physique, corps social, Paris : Fayard, 1992.

Vas-Deyres, Natacha (dir.) ; et al. Les Dieux cachés de la science-fiction française et francophone (1950- 2010). Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, 2014.

Westfall, Aubrey, and Özge Çelik Russell, « The Political Effects of Religious Cues », Oxford Research Encyclopedia of Politics, Oxford University Press, 2019.

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